Franchise en cas d’accident : qui doit payer ?

26 octobre 2025

1 200 euros. C’est la somme que certains conducteurs découvrent sur leur relevé bancaire à la suite d’un accident dont ils ne portent pourtant aucune responsabilité. En France, la convention IRSA, pilier discret de l’assurance auto, orchestre la répartition des remboursements entre compagnies. Mais elle laisse parfois le conducteur non responsable face à une facture inattendue : le paiement de la franchise. Malgré l’absence de toute faute, le parcours d’indemnisation réserve des surprises, et les garanties du contrat pèsent lourd dans l’équation.

Certaines protections contractuelles permettent d’éviter ce coût, tandis que d’autres ferment la porte à toute réclamation. Le montant de la franchise, sa nature, varient d’un contrat à l’autre. Il existe aussi des exceptions, selon le conducteur ou si le responsable reste introuvable. Naviguer dans ces règles demande une vigilance de tous les instants.

Franchise d’assurance auto : comprendre son rôle et ses spécificités

La franchise en assurance auto n’est pas un détail à négliger : c’est la somme que l’assuré doit régler après un sinistre, une fois l’intervention de l’assureur déduite. Ce montant, déterminé lors de la signature du contrat d’assurance auto, influence la couverture dont vous bénéficiez et, par ricochet, le tarif assurance auto. Faire ce choix revient à trancher entre un budget mensuel allégé et un risque financier plus lourd en cas d’accident.

En pratique, plusieurs formes de franchises existent. Voici les principales variantes que rencontrent les automobilistes :

  • Franchise absolue : elle s’applique systématiquement, quel que soit le montant du dommage.
  • Franchise relative : elle n’est due que si le coût des réparations dépasse un certain seuil prévu au contrat.
  • Des déclinaisons spécifiques existent aussi : proportionnelle, annuelle, kilométrique ou en jours.

Ce dispositif se distingue surtout par sa méthode de calcul. Le montant peut être fixe, calculé en pourcentage, ou combiné. Chaque assureur adapte ses règles, en fonction de sa politique interne et du profil de l’assuré. Résultat : une prime d’assurance souvent plus basse si la franchise grimpe, mais un reste à charge qui augmente en cas de sinistre.

Pour autant, l’indemnisation ne dépend pas que de la franchise. Le niveau de responsabilité, la nature du contrat et les garanties souscrites jouent un rôle central. Parcourir attentivement la notice d’information fait toute la différence. D’un devis assurance auto à l’autre, les écarts sont parfois flagrants : mieux vaut anticiper plutôt que découvrir ces détails après coup.

Qui paie la franchise en cas d’accident non responsable ?

Un accident survient, le tiers responsable est clairement identifié et assuré : dans ce cas, l’assuré reconnu non responsable n’a rien à régler. Les dommages matériels sont pris en charge par l’assurance du responsable. La loi Badinter balise ce processus : la victime n’a pas à avancer de frais, l’assureur du conducteur fautif règle la totalité.

La situation change radicalement si le tiers responsable n’est pas trouvé, ou s’il circule sans assurance. Avec une assurance tous risques, l’assureur indemnise l’assuré, mais il peut retenir la franchise assurance auto lors du versement. Ensuite, l’assureur tente un recours, soit auprès de l’assureur adverse, soit auprès du Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages (FGAO) si aucune compagnie n’est identifiée. Si ce recours aboutit, la franchise peut être remboursée à la victime.

En cas d’assurance au tiers, l’addition est plus salée : sans tiers identifié, l’assuré n’est pas indemnisé pour ses propres dommages matériels. Le FGAO n’intervient que dans des cas spécifiques et sous conditions strictes.

Pour maximiser ses chances de recours, chaque détail compte. Un constat amiable bien rempli, envoyé à l’assureur dans les cinq jours ouvrés, accélère les démarches et limite les contestations. Ce réflexe facilite aussi le remboursement de la franchise, si la situation le permet.

Les différents types de franchises et leur influence sur l’indemnisation

Dans le vaste univers de l’assurance auto, la franchise prend des formes multiples. Chaque option influe directement sur le montant que l’assuré devra supporter après un sinistre.

Typologies de franchises

Voici les principaux types de franchises et leur fonctionnement :

  • Franchise absolue : la somme prévue au contrat reste à la charge de l’assuré, peu importe l’étendue du sinistre. Exemple : pour une réparation de 800 € avec 350 € de franchise, l’assurance verse 450 €.
  • Franchise relative : elle ne s’applique que si le montant du sinistre dépasse la franchise. Au-delà de ce seuil, l’assureur prend tout en charge.
  • Franchise proportionnelle : calculée en pourcentage des dommages, parfois avec un plafond, parfois sans limite.

Le type de franchise choisi pèse sur le montant de l’indemnisation après accident. Certaines garanties spécifiques, comme le vol, le bris de glace ou la catastrophe naturelle, déclenchent des franchises particulières. Pour les catastrophes naturelles, la réglementation fixe une franchise légale de 380 €, identique pour tous.

Des formules de rachat de franchise existent, surtout en location de véhicule : elles permettent de supprimer la franchise en échange d’une cotisation supérieure. Ce choix peut faire baisser la prime d’assurance si la franchise est haute, mais il augmente d’autant le montant à régler en cas d’accident. Tout repose alors sur l’arbitrage entre cotisation et niveau de risque accepté.

Femme et jeune homme discutent de papiers dans un bureau moderne

Situations particulières : exceptions, recours et pièges à éviter

Dès lors qu’un accident responsable est constaté, l’assuré doit régler la franchise prévue au contrat d’assurance auto, que le sinistre soit matériel ou concerne un bris de glace. Si la responsabilité est partagée (accident 50/50), la franchise est divisée par deux. Ce détail, souvent ignoré lors de la souscription, peut pourtant alourdir la facture.

Certaines situations imposent une vigilance accrue. Après un accident, la déclaration du sinistre doit respecter les délais inscrits au contrat : en principe cinq jours ouvrés. Un retard dans la déclaration peut entraîner une baisse, voire une suppression de l’indemnisation. Conduire sous l’emprise de l’alcool ou sans permis ? L’assureur indemnisera la victime non responsable, mais pourra ensuite augmenter la prime d’assurance ou rompre le contrat. Quant au bonus-malus : un accident responsable engendre un malus de 25 %, une responsabilité partagée réduit ce malus à 12,5 %. Aucun changement en cas d’accident non responsable.

Voici quelques points clés à retenir sur l’application de la franchise :

  • La franchise s’applique dès que l’assuré est responsable, même partiellement.
  • Les garanties vol, vandalisme ou bris de glace incluent souvent une franchise, même sans faute directe du conducteur.
  • Un recours contre le tiers responsable permet parfois d’obtenir le remboursement de la franchise, à condition que le tiers soit identifié et assuré.

Enfin, les contrats résiliés pour sinistres répétés ou fausses déclarations compliquent la recherche d’une nouvelle assurance. Les tarifs grimpent, la franchise aussi. Mieux vaut examiner chaque clause du contrat d’assurance auto avec attention : exclusions, modalités particulières, tout doit être passé au crible avant de signer.

La franchise, loin d’être un simple chiffre sur un contrat, s’invite dans chaque étape du parcours assuré. Une vigilance accrue lors de la souscription, une compréhension fine des garanties, et la prudence au volant restent les meilleurs alliés pour éviter les mauvaises surprises… et les factures qui tombent sans prévenir.

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