Motos interdites en 2025: quelles seront les restrictions ?

15 octobre 2025

À compter du 1er janvier 2025, la donne change pour de nombreux motards urbains : un pan entier des motos et scooters sera évincé des centres de la plupart des grandes villes françaises. La vignette Crit’Air 3, qui permettait jusqu’ici de circuler sans trop de contraintes, deviendra le sésame refusé dans certains cœurs de métropole.

Des exceptions ciblées subsistent, notamment pour certains professionnels et particuliers, mais elles restent soumises à des règles serrées. Les contrôles, déjà testés dans plusieurs villes, vont se généraliser : la sanction tombera sans délai pour ceux qui tenteraient de passer entre les gouttes.

Comprendre l’évolution des restrictions pour les motos en 2025

Les nouvelles restrictions pour les deux-roues motorisés franchissent un nouveau palier dès 2025. Les zones à faibles émissions (ZFE) s’imposent dans l’ensemble des agglomérations de plus de 150 000 habitants, bannissant de fait les Crit’Air 4, 5 et non classés. En clair : motos produites avant 2004, scooters et cyclomoteurs anciens, tous visés d’un même trait pour leur impact sur l’air urbain.

Concrètement, les motos interdites en 2025 seront stoppées aux portes des zones ZFE. Paris, Lyon, Grenoble, Marseille… toutes ces villes étendent la règle à l’ensemble de leur territoire, avec des contrôles renforcés et une ambition affichée : faire chuter émissions de particules et oxydes d’azote, améliorer la qualité de l’air, désengorger la ville.

Pour mieux cerner la portée de ces mesures, voici ce qui change pour chaque catégorie :

  • Les véhicules Crit’Air 3 sont déjà sur la sellette : leur accès sera restreint progressivement, chaque métropole fixant son calendrier.
  • Les Crit’Air 2 et les électriques restent autorisés, mais la pression sur le renouvellement du parc se fait sentir chez tous les usagers.

Le parc roulant doit donc évoluer, que ce soit par obligation ou par anticipation. Certains motards passent à des modèles conformes aux nouvelles exigences, d’autres défendent des exceptions pour les motos de collection ou certains usages pro. Les débats s’enflamment sur la notion de “véhicule polluant” et la façon dont chaque métropole applique la règle.

Zones à faibles émissions : quelles nouvelles règles pour les deux-roues ?

Depuis le 1er janvier 2025, le périmètre des ZFE englobe quasiment toutes les grandes villes françaises : Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Lille, mais aussi Reims, Rouen, Clermont, Montpellier, la Métropole Européenne de Lille ou Saint-Étienne. Partout, le principe reste le même : exclure progressivement les motos et scooters jugés polluants.

Dans ces espaces, la réglementation ZFE se durcit. Les deux-roues arborant une vignette Crit’Air 4, 5 ou non classés sont désormais bannis en semaine, souvent de 8h à 20h, couvrant la quasi-totalité du tissu urbain. À Paris, la mesure va même jusqu’au périphérique, forçant de nombreux usagers à repenser leurs déplacements ou à investir dans des modèles plus récents, voire électriques.

Le recours à des contrôles automatisés change la donne. Caméras, lecteurs de plaques, présence accrue d’agents : les métropoles s’arment pour faire respecter les interdictions, avec des amendes à la clé. Les dérogations existent, mais restent peu nombreuses : professionnels, motos de collection de plus de 30 ans, véhicules adaptés au transport de personnes handicapées, selon la politique de chaque collectivité.

Face à cette dynamique, la pression s’intensifie pour les habitués du deux-roues. Les constructeurs accélèrent le renouvellement de leurs gammes, tandis que les associations motardes alertent sur les risques d’exclusion. La carte des ZFE ne cesse de s’étendre, et le calendrier des restrictions s’accélère inlassablement.

Quels modèles et vignettes Crit’Air seront concernés par l’interdiction ?

La mesure vise un périmètre bien identifié : les motos et scooters arborant une vignette Crit’Air 4, 5 ou non classés disparaîtront des ZFE en 2025. La classification Crit’Air, fondée sur la date d’immatriculation et la norme Euro, segmente le parc en différentes catégories. Les modèles immatriculés avant le 1er juin 2000, souvent Euro 1 ou antérieurs, sont directement concernés, tout comme les cyclomoteurs des années 90 et début 2000, réputés pour leurs émissions élevées.

Pour clarifier les différences entre catégories, voici à quoi correspond chaque vignette :

  • Crit’Air 5 : motos et scooters Euro 1, mis en circulation entre juin 1999 et juin 2000
  • Crit’Air 4 : modèles Euro 2, immatriculés de juillet 2000 à juin 2004
  • Non classés : véhicules antérieurs à 1999, donc avant l’adoption des normes Euro

La vérification s’appuie sur la vignette Crit’Air placée sur le véhicule et le certificat d’immatriculation. Forces de l’ordre et systèmes automatisés ciblent ces catégories pour réduire l’impact de la circulation sur l’air des centres urbains. Les Crit’Air 3, attribuées aux Euro 3 (2004-2007), bénéficient encore d’un sursis dans la plupart des villes, mais la trajectoire est tracée : leur accès finira par être restreint.

Cette réglementation s’applique aussi aux utilitaires légers à deux ou trois roues. Les motos de collection, elles, profitent d’un régime spécial, réservé aux véhicules de plus de 30 ans et à un usage strictement encadré. La montée en puissance des ZFE oblige chaque propriétaire à vérifier la classification Crit’Air de son deux-roues et à envisager son remplacement sous peine de sanctions, parfois corsées.

Moto vintage dans parking ensoleille avec panneau interdit

Ce que cela change concrètement pour les motards et usagers au quotidien

Pour ceux qui possèdent une moto bientôt interdite, la réalité est simple : les zones à faibles émissions deviennent des barrières infranchissables. Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Strasbourg… dans toutes ces métropoles, la ZFE s’impose sur de vastes territoires. Un trajet quotidien qui passait naguère inaperçu devient impossible à réaliser avec un deux-roues thermique non conforme. Les habitudes doivent évoluer, parfois dans l’urgence.

Les conséquences sont multiples. Les motards vivant ou travaillant en ville doivent anticiper : opter pour un modèle plus récent ou se tourner vers l’électrique. Si le marché propose de plus en plus de solutions, le coût reste élevé, même en tenant compte des aides publiques comme la prime à la conversion ou le bonus écologique. Ces dispositifs, accessibles sous conditions, permettent d’alléger la facture d’un achat neuf, qu’il soit thermique moderne ou électrique.

Autre effet collatéral : côté assurance, tout changement de moto implique une mise à jour du contrat, parfois assortie d’une surprime pour les modèles électriques. Les compagnies d’assurance enregistrent une hausse de demandes de modification ou de résiliation, ce qui les conduit à revoir leurs offres et à adapter leurs garanties pour les véhicules zéro émission.

Si la qualité de l’air s’améliore dans les centres urbains, la transition reste compliquée pour de nombreux motards. Certains dénoncent un rythme imposé, la difficulté d’accès aux aides pour les usagers occasionnels, ou encore le manque de places de stationnement équipées pour l’électrique. Chacun cherche la parade, mais le quotidien des deux-roues en ville ne sera plus jamais comme avant.

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